HISTOIRE

Par où commencer?

Quand YRNE s’est concrétisé et que le prototype de la première chemise allait arriver, j’ai commencé à angoisser. Je ne savais pas comment parler de la marque ni comment faire passer mon message. Alors j’ai commencé à me renseigner, j’ai lu des livres sur le business, j’ai cherché des articles sur Internet, j’ai écouté des podcasts et regardé des vidéos mais je ne m’y retrouvais pas, il y avait trop d’informations, je ne me reconnaissais pas dans ce charabia commercial. Un jour, j’ai arrêté toutes mes recherches. Branding, marketing, business, storytelling, c’est fini. J’ai décidé de m’ouvrir et de parler sincèrement.

Si je crée,

c’est parce que depuis tout petit je veux être un artiste, je me souviens d’après-midi entières dans l’atelier de ma grand-mère aquarelliste à peindre et dessiner, parfois en musique, parfois dans le silence. Nous nous amusions aussi (et nous amusons encore aujourd’hui d’ailleurs) à nous envoyer des cartes postales dès que l’un ou l’autre était en vadrouille. Plus tard, elle m’a transmis son amour pour les livres et la littérature. C’est elle qui a fait naître en moi cette sensibilité envers les belles choses.

Si je crée des vêtements,

c’est parce que j’ai compris en grandissant le pouvoir que peut avoir l’habillement en société et sur le moral de chacun. Au divorce de mes parents à mes 10 ans, j’ai quitté l’école primaire communale de mon petit village pour entrer dans un internat jésuite où j’ai découvert Ralph Lauren et le style IVY League qui était l’uniforme à arborer là-bas. Est venue ensuite mon inscription dans un collège public où le streetwear était roi. J’ai ensuite atterri dans l’univers complètement différent qu’était le lycée français privé à l’étranger où seuls le logo, la marque et le prix comptaient. Lors de toute ces expériences, je ne voulais pas seulement me contenter d’être spectateur, je voulais faire à chaque fois partie de ces groupes. Tous ces changements d’ambiance et de style pour m’aider à m’intégrer m’ont toujours fait mettre l’habillement au centre de mes préoccupations. 

Si je crée des vêtements pour femmes,

c’est parce que j’aime les femmes.

Ce n’est pas une formule commerciale réfléchie pour attirer de nouvelles clientes. J’aime sincèrement la et les femmes. J’imagine que ça vient du fait que les trois personnes avec qui j’ai passé le plus de temps durant mon enfance et mon adolescence sont ma mère, ma marraine et ma grand-mère qui m’ont toutes les trois  chéries et fait découvrir leurs univers, leurs habitudes et leurs amies.

Aux alentours de 19 ans, je rencontre ma copine actuelle. Après plusieurs années de couple, je me rends compte que j’ai envie de l’habiller, pas seulement de lui acheter des vêtements que je trouve beaux, je veux créer spécialement pour elle. Alors, sans trop réfléchir, j’emprunte la machine à coudre de ma mère, je me fais conseiller pour l’achat d’un patron pas trop difficile à exécuter et du tissu facile à travailler et je me mets à coudre. Je continue mes études, je couds par ci, par là un pull, une robe, une chemise et quand notre cercle d’ami et plus particulièrement nos amies l’apprennent et voient ce que j’ai réalisé, toutes veulent leur pièce unique avec leurs propres critères et les tissus qu’elles sélectionnent. Malheureusement pour elles, à l’époque, je ne me décidais à coudre que pour celle qui partageait ma vie. 

J’ai eu envie de me rattraper et de partager ma créativité avec toutes celles qui le désirent. C’est pourquoi, j’ai pris ce que j’avais fait de mieux, c’est à dire la chemise à manches courtes et je suis monté à Paris pour la faire patronner et prototyper par des professionnels qui m’ont ensuite mis en contact avec des fabricants de tissus et des ateliers de conception afin de faire produire. 

Maintenant, vous connaissez la genèse d’YRNE. 

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